Sans doute le seul livre d'historien sur la pratique de l'histoire que je relis en permanence par petits bouts : Apologie pour l'histoire ou métier d'historien de Marc Bloch - incontestablement le fondateur de la science historique telle que nous la pratiquons aujourd'hui. L'ouvrage est inachevé, l'auteur, résistant, ayant été au nombre des victimes de Klaus Barbie ; il a été publié par son ami Lucien Fèbvre en 1949.
C'est un bouquin prodigieux - tout y est, ou presque, au point qu'on pourrait tout citer par petits bouts. Tiens, sur la question du vocabulaire, déjà évoquée ici il me semble, et si prégnante en histoire des techniques (quels mots utiliser, ceux de nos sources ou les nôtres ? et comment ne pas lire les mots de nos sources comme s'ils étaient les nôtres ?), une phrase :Car, au grand désespoir des historiens, les hommes n'ont pas coutume, chaque fois qu'ils changent de mœurs, de changer de vocabulaire.Je m'arrête là ; citer Marc Bloch, c'est comme manger des pistaches, un fois qu'on commence, on ne peut pas s'arrêter.
2 commentaires:
Cher Le plume,
Je suis Monsieur Julien, rédacteur en chef d'histoire de dire....Vous n'y comprenez plus rien...eh oui, c'est dramatique(www.histoirededire.canalblog.com).Je constate avec effroi ce soir qu'il existe déjà un histoire de dire...enfin, puisque vous citez, Marc Bloch, Maître fondateur de la science historique moderne,je suis un peu consolé. Finalement, votre histoire de dire est bien plus historique que le mien : nous sommes plus tournés vers l'actualité....Et puisque la date de création de votre blog est plus ancienne que la notre, nous nous nous inclinons.
Salutations historiques.
Monsieur Julien
ce que je cherchais, merci
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